06/08/2021
LA ROUE DU DESTIN 5 : CALYPSO DI METTRONOME
Booonjour bonjour mes p’tits poilus ! Nous nous retrouvons pour un nouvel épisode de La Roue du destin. Et comme le dit le célèbre proverbe Iop : « La routourne va tourner » !
Sur quel drôle de félidé allons-nous tomber cette fois-ci... ? Qui va nous régaler avec l’une de ses histoires totalement inédite ? C’est parti, mon Péki Pékiiii ! Eeet... Calypso di Mettronome ! Vous pensez tout connaître sur la voyante éborgnée ? Eh bien, c’est c’qu’on va voir ! (Oh oh, tordant !)
À l’époque, Calypso débutait dans le milieu très prisé du voyage astral. Elle avait fait ses classes auprès des plus grands. Son rêve le plus cher : rencontrer le Mage Ax, son idole comme celui de beaucoup d’autres jeunes apprentis mages et voyageurs astraux.
Un jour, alors qu’elle pensait avoir acquis les compétences nécessaires, Calypso décida de traverser le Plan Astral tout entier pour se rendre jusqu’à l’Inglorium. Un projet ambitieux porté par le désir de faire plus ample connaissance avec son dieu : moi ! Pourquoi souhaitait-elle me rencontrer ? Comment osez-vous poser la question ? Qui ne rêverait pas de le faire ?! Rhoo, j’vous taquine, ça vaaa !
En réalité, je n’en ai pas la moindre idée. La p’tite voulait sans doute repartir avec une dédicace pour épater la galerie ! Vous savez, les jeunes voyageurs astraux font parfois preuve d’impétuosité et sont souvent prêts à mettre leurs vies en danger pour finir dans les annales.
Toujours est-il que pour parvenir à ses fins, l’Ecaflip devait d’abord passer par le Plan Astral. Une escale indispensable avant d’entamer un voyage un peu plus, disons... corsé. Une expédition de routine pour qui, comme le Mage Ax, maîtrise le voyage à travers le Krosmoz. Pour les novices comme Calypso, en revanche, ça n’est pas une sinécure. L’expérience demande de la concentration et peut s’avérer douloureuse, voire pleine d’imprévus...
Pour parvenir à détacher son enveloppe astrale de son corps, l’Ecaflip a besoin d’un endroit calme, à l’abri de l’effervescence bontarienne. Elle se rend généralement au beau milieu d’une forêt ou au sommet d’une montagne. Les yeux clos, elle prend une profonde inspiration, puis focalise toute son attention sur l’endroit qu’elle souhaite visiter.
Aujourd’hui, il lui faut un peu moins d’une minute pour sentir cette sensation de légèreté l’envelopper. Ça la fait sourire. Il faut dire que Calypso a de quoi être satisfaite. Elle se souvient de ses premières fois. Lorsque la nausée prenait le dessus ou que son enveloppe refusait radicalement de quitter son corps. Le mal de l’air n’est plus qu’un mauvais souvenir à présent.
Ces progrès sont le résultat d’un dur labeur et d’un acharnement sans commune mesure. Rares sont ceux qui, à son âge, parviennent à se rendre jusqu’au Plan Astral sans y laisser une partie de leur âme. Calypso est terriblement fière d’elle.
Mais si l’Ecaflip maîtrise de mieux en mieux ses petites virées à travers les plans, il lui arrive encore de commettre des erreurs...
« ZzzwwwoooOOOM ! »
Devant elle, une vaste étendue noire, poisseuse. Il y règne une chaleur étouffante. Elle n’est pas là depuis une minute que sa peau est déjà moite. Un silence assourdissant vient bourdonner dans ses oreilles, comme si elles étaient bouchées. Calypso ne comprend pas.
« Je... Il y a quelqu’un ? »
L’écho de sa voix vient se perdre au loin. Très loin. Cet espace lugubre lui donne l’impression d’une gigantesque masse noire qui l’envelopperait. Elle suffoque... Ça sent le soufre à plein nez.
« Pssst... »
Calypso se retourne net. Elle n’a pas rêvé, quelqu’un vient de l’interpeller. Pourtant, elle est plus que jamais seule.
« Inutile de me chercher, tu me ne me verras pas. Je ne suis pas là. » lance une voix éraillée et trahissant un certain âge.
L’Ecaflip fait une moue dubitative.
« Enfin... Si, je suis là, mais... Bref. Je ne suis pas “physiquement” là. »
-Qui êtes-vous ? Et où suis-je ? Pourquoi fait-il aussi sombre ici et..., la voix de Calypso transpirait l’angoisse.
-Houlààà, du calme, du calme... Une question à la fois.
-Je ne reconnais pas cet endroit, ce n’est pas le Plan Astral... Même si je suis loin d’en avoir fait le tour, ça n’y ressemble pas...
-Hé bien... Allons, allons... Ahum... Comment dire cela sans provoquer la panique, marmonna dans sa barbe ce qui, assurément, était un vieil homme.
-Je n’vous entends plus, vous êtes toujours là ?
-Oui, oui ! reprit la voix, un peu plus fort.
-Je me suis perdue... C’est ça ?
-Je ne vais pas vous mentir, le Plan Astral est un poil plus accueillant qu’ici. Pour être totalement honnête avec vous, la situation est quelque peu préoccupante...
Mais ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous guider !
-Préoccupante ? C’est-à-dire ?? Allez-vous me dire où je suis, bon sang ?!